Vers la page d'accueil du site

APPAMÉENNES DU LIVRE

 

Vers le concours de nouvellesLe concours de nouvelles

Vers les cafés littérairesLes cafés littéraires

Vers la présentation de l'associationL'association

Vers la présentation de l'associationL'actualité

 

Pour envoyer un message à l'association Contact

Concours d'orthographe 2013

 

En classe - Jean Goeffroy, 1889 (détail)

Le cinquième concours

Pour la cinquième fois, les Appaméennes du livre ont organisé un concours d'orthographe dans le cadre du salon du livre de Pamiers. Ce concours gratuit et ouvert à tous a eu lieu le samedi 1er juin à 14 h 30 à la médiathèque. C'est un extrait adapté d'un roman policier de Fred Vargas qui a été proposé aussi bien aux juniors qu'aux seniors.

 

23 personnes ont participé au concours.

Les lauréats ont gagné des ouvrages dédicacés.

 

Le palmarès

  • 1er prix : Dominique Vicaire, d'Unzent (déjà primée)
  • 2e prix : Catherine Moreno
  • 3e prix : Lydie Aubert

 

Seize élèves de l'école Sainte-Thérèse de Saverdun ont participé à ce concours.

C'est Albane Helluy qui a rendu le meilleur texte.

Le CDI (centre de documentation et d'information) de leur collège recevra un lot de livres grâce à Albane et à ses camarades : Vincent Ballandi, Diane Chebeneau, Sami Cheurfy, Domitille Crété, Maylis Crété, Maximilien Destouches, Jérémie Guitard, Solène Helluy, Margot Léoton, Esther Poinsignon, Héléna Puet, Cassandre Rhetière, Marguerite-Marie Riberon, Baudoin de Vivies, Sixtine de Vivies.

   
 

La dictée

Cela faisait sept années que Joss avait embrassé la profession décatie de « crieur ». Autour de la gare Montparnasse, il drainait les habitués des marchés, les résidents, il captait les employés des bureaux mêlés aux assidus discrets de la rue de la Gaîté. De petits groupes compacts se massaient autour de lui pour entendre la criée des nouvelles, trois fois par jour, Il récoltait dans son urne une quantité de messages considérable, chacun sous enveloppe cachetée et lestée d'une pièce de cinq francs. Cinq francs pour pouvoir entendre sa pensée, son annonce, sa quête lancée dans le vent de Paris, ce n'était pas si cher payé !

Dans le fond de l'urne, il y avait du dicible et du pas dicible. Le dicible s'écoulait naturellement, rattaché aux rubriques des Rencontres espérées et Amours perdues et du classique triptyque : Vente, Achat, Recherche. Mais le crieur avait surtout découvert le volume insoupçonné de l'indicible. [...] Ces paroles outrancières ou indigentes étalent acculées à une existence de recluses, enfoncées dans la bourre, vivant dans l'ombre, le doute et le silence. Des mots accumulés qui se montaient les uns sur les autres, s'aigrissant à mesure que s'écoulait leur existence de taupe, assistant, rageurs, à l'exaspérant va-et-vient des paroles fluides et autorisées. Il n'était pas un matin sans que Joss ne puisât de l'indicible au fond de sa boîte, harangues, injures, désespoirs, calomnies, dénonciations, menaces, folies. Puis il triait, il se donnait le droit d'exclure ce qui ne passait pas : la censure qu'il exerçait n'était pas grandeur d'âme mais simple réflexe de survie.

D'après Fred Vargas.

 

Plume noire Le concours 2010

 

 

24.02.2015 Le salon  | Le concours de nouvelles | Les cafés littéraires | L'actualité |